EMMERLING, Sonja, Hadamar von Laber und seine Liebesdichtung ‘Die Jagd’
Texte intégral
1Le « Forum Mittelalter », qui rassemble les médiévistes de toutes disciplines de l’université de Ratisbonne, ouvre avec deux petits ouvrages une collection qui édite des conférences s’adressant aux scientifiques comme au public intéressé.
2Le premier volume est consacré au pont de pierre de Ratisbonne, qui enjambe depuis le milieu du XIIe s. le Danube au point le plus septentrional de son cours. Les deux premières contributions en décrivent la construction, véritable prouesse technique, mais aussi l’importance considérable qu’elle revêtit pour l’essor économique énorme que connut la ville au Moyen Âge central. L’administration du pont jouissait de la personnalité juridique, possédait des immeubles ou encore des bains en ville, dont les loyers, ajoutés aux taxes, permettaient de financer l’entretien de l’ouvrage ; elle avait sa propre comptabilité.
3L’ambition de ces articles n’est pas la nouveauté, mais plutôt la présentation concise des résultats de la recherche récente – les références sont données en notes de bas de page – sur ce pont qu’un témoin oculaire du passage de Louis VII sur le chemin de la Terre Sainte avait qualifié de « pons optimus ». Une dernière contribution montre comment on envisageait dans les années 1950 de détruire le pont, devenu trop étroit, et qu’on ne se rendit compte que bien plus tard des profits que l’activité touristique pourrait en tirer : une contribution passionnante sur le rapport de l’Allemagne de l’immédiat après-guerre à son héritage culturel.
4S.E. présente dans le deuxième volume de la collection le poème La chasse de Hadamar von Laaber, un noble d’une famille du Haut-Palatinat – son père fut bourgmestre de la ville de Ratisbonne –, mort en 1354. Elle analyse comment Hadamar mettait en parallèle dans ce récit allégorique l’amour courtois (Hohe Minne) avec une chasse dont l’enjeu pour le chasseur était non de prendre sa proie, puisque la dame est interdite à son admirateur, mais de mettre à l’épreuve ses propres fidélité, constance et honneur. De longs extraits du poème en moyen haut-allemand sont édités ici, avec une traduction en allemand moderne. Enfin, comme le volume sur le pont de pierre, celui-ci est magnifiquement et abondamment illustré.
5Olivier RICHARD (MHFA)
Pour citer cet article
Référence électronique
Olivier Richard, « EMMERLING, Sonja, Hadamar von Laber und seine Liebesdichtung ‘Die Jagd’ », Revue de l'IFHA [En ligne], Date de recension, mis en ligne le 01 janvier 2005, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/ifha/830 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ifha.830
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