Navigation – Plan du site

AccueilLibrairie / RecensionsDate de recension2006BEER, Mathias, DAHLMANN, Dittmar,...

2006

BEER, Mathias, DAHLMANN, Dittmar, Über die trockene Grenze und über das offene Meer. Binneneuropäische und transatlantische Migrationen im 18. und 19. Jahrhundert

Guillaume Garner
Mathias BEER, Dittmar DAHLMANN (dir.), Über die trockene Grenze und über das offene Meer. Binneneuropäische und transatlantische Migrationen im 18. und 19. Jahrhundert, Essen : Klartext (Migration in Geschichte und Gegenwart, 1), 2005, 371 p., 29,90 €.
Haut de page

Texte intégral

1Ce recueil est le fruit de la première session de la Société pour l’histoire des migrations, qui s’est tenue en mars 2000. L’histoire des migrations constitue un champ en pleine expansion, notamment parce que la signification des mouvements d’individus et de populations, quelles que soient leur ampleur et leur durée, a été nettement réévaluée depuis quelques décennies. Le projet de cette manifestation était de contribuer à une révision de quelques idées et postulats de recherche tenus pour évidents dans les recherches sur les migrations.

2L’introduction historiographique de J. et L. LUCASSEN montre en effet que les recherches sur les migrations souffrent d’une double dichotomie : elles sont d’une part scindées entre celles s’intéressant aux migrations s’inscrivant au sein d’États européens, ou au sein du continent européen, et celles qui sont consacrées aux migrations transatlantiques. La seconde coupure oppose les travaux centrés sur le mouvement de migration en lui-même, et ceux qui sont avant tout consacrés à l’installation et à l’intégration, voire à l’assimilation des migrants. Cette double dichotomie incite les éditeurs de ce volume à plaider pour une approche comparative entre migrations intra-européennes et transatlantiques, ainsi que pour une prise en compte simultanée du déplacement et de l’installation des migrants. Les contributions sont donc regroupées en trois sections, respectivement consacrées aux migrations internes à l’Europe (sept articles), « migrations intérieures » (quatre articles) et aux mouvements transatlantiques (quatre articles). Ce découpage est en partie arbitraire, dans la mesure où le partage entre les première et deuxième sections est loin d’être évident, et donne aux frontières étatiques un poids qu’il conviendrait d’interroger plus avant.

3Le cadre chronologique retenu privilégie les XVIIIe et XIXe s., à la fois parce que cette période est comparativement moins étudiée que celle postérieure aux années 1850, et en raison de son importance dans la mise en place de courants migratoires de grande ampleur. Ce cadre chronologique est cependant considéré avec souplesse, notamment en amont, comme le montre l’article de B. KROENER sur la mobilité dans la société militaire du XVIIes. Cette souplesse est nécessaire pour éviter toute téléologie en la matière – J. et L. LUCASSEN rappellent d’ailleurs que les migrations en Europe sont vraisemblablement plus importantes au XVIIe qu’au XVIIIe s., la proto-industrialisation ayant contribué à stabiliser une partie des populations rurales jusque-là très mobiles.

4Ce volume fournit par ailleurs l’occasion d’approfondir des pistes de recherche relativement récentes, en prenant en compte la dimension du genre (notamment par B. MÄNHARDT qui étudie les voyages de femmes et les écrits auxquels ils ont donné lieu, principalement à partir du cas de Sophie von La Roche). Le dépassement des dichotomies évoquées implique par ailleurs une approche centrée sur les acteurs plus que sur les États : l’approche biographique est donc représentée (B. KOERNER étudie ainsi l’itinéraire du major Melville, officier originaire d’Allemagne du Nord), et les réseaux sont également au centre de nombreuses études, qu’il s’agisse du marché du travail (M. HÄBERLEIN sur les domestiques en Amérique du Nord, A. STEIDL sur les artisans viennois), ou des réseaux de connaissance personnels (H. BEYER-THOMA sur les migrations de savants de Franconie vers la Russie).

5Ces articles sont d’une lecture incontestablement stimulante et remplissent en grande partie le cahier de charges préalablement défini ; c’est pourquoi on se bornera à regretter que les aspects majeurs de ces différentes contributions n’aient pas été synthétisés dans une introduction ou une conclusion générale.

6Guillaume GARNER (MHFA)

Haut de page

Pour citer cet article

Référence électronique

Guillaume Garner, « BEER, Mathias, DAHLMANN, Dittmar, Über die trockene Grenze und über das offene Meer. Binneneuropäische und transatlantische Migrationen im 18. und 19. Jahrhundert », Revue de l'IFHA [En ligne], Date de recension, mis en ligne le 01 janvier 2006, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/ifha/655 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ifha.655

Haut de page

Auteur

Guillaume Garner

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
  • Logo IFRA – Institut franco-allemand. Sciences historiques & sociales
  • Logo Goethe Universität
  • Logo Ministère des affaires étrangères
  • Logo Fondation maison des sciences de l'homme
  • OpenEdition Journals
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search