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2008

Plassmann, Alheydis, Origo gentis. Identitäts- und Legitimitätsstiftung in früh- und hochmittelalterlichen Herkunftserzählungen

Damien Kempf
Alheydis Plassmann, Origo gentis. Identitäts- und Legitimitätsstiftung in früh- und hochmittelalterlichen Herkunftserzählungen, Berlin : Akademie (Orbis mediaevalis. Vorstellungswelten des Mittelalters, 7), 2006, 458 p., 69,80 €.
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Texte intégral

1Depuis quelques années, les récits consacrés à l’origine des peuples – origo gentis – sont à nouveau au centre des discussions historiques. Deux grandes écoles dominent le débat. D’un côté, le cercle de Vienne, qui s’est constitué autour d’Herwig Wolfram, s’intéresse à l’ethnogenèse des peuples germaniques, suivant la voie ouverte par les travaux de Reinhard Wenskus. De l’autre, Walter Goffart et ses collaborateurs ont remis en question la conception des origines gentium et prônent ainsi l’idée que chaque auteur avait sa motivation propre pour élaborer son œuvre. L’auteure de ce livre, qui est issu d’une habilitation à rédiger des recherches présentées à l’Université de Bonn, s’inscrit plutôt dans la lignée des idées développées par H.  Wolfram. Deux questions sont au cœur de cet ouvrage : il s’agit de savoir d’abord comment une origo gentis peut créer une identité et, ensuite, comment l’écriture d’un texte peut légitimer un ordre existant. La démonstration s’ordonne autour de textes-clés composés entre le VIe et le XIIe s., parmi lesquels le De Excidio et conquestu Britanniae de Gildas, l’Historia ecclesiatica gentis Anglorum de Bède, l’Historia Brittonum, les Dix livres d’histoire de Grégoire de Tours, la Chronique de Frédégaire, le Liber historiae Francorum, l’Histoire des Lombards de Paul Diacre, l’Histoire des Normands de Dudon de Saint-Quentin, ou encore la Chronique du Gallus Anonymus, qui est le premier récit à décrire la naissance de l’État polonais. L’auteur observe très peu de changements entre le VIe et le XIIe s. dans la façon dont les identités étaient créées et les légitimités revendiquées, notamment en ce qui concerne l’utilisation ou l’invention des noms, l’image des « autres », et le positionnement des siens dans le plan du Salut. Ce qui change, en revanche, ce sont les objets ou les unités territoriales : une gens, une région ou un empire. Grâce à son approche systématique et minutieuse, et une bibliographie détaillée, cet ouvrage constitue un précieux instrument de travail.

2Damien Kempf (Université de Bristol)

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Pour citer cet article

Référence électronique

Damien Kempf, « Plassmann, Alheydis, Origo gentis. Identitäts- und Legitimitätsstiftung in früh- und hochmittelalterlichen Herkunftserzählungen », Revue de l'IFHA [En ligne], Date de recension, mis en ligne le 01 janvier 2008, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/ifha/1654 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ifha.1654

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